Parcours d'Acquisition des Compétences en Entreprise (PACE)

Exemple avec Julian BOUTILLOT, maraîcher à Tucquegnieux, et Mathilde BUFFAULT, stagiaire PACE.

A cet égard, il faut bien reconnaître que l’entente fonctionne fort bien entre Julian BOUTILLOT, maraîcher installé sur la commune de Tucquegnieux et Mathilde BUFFAULT, la stagiaire PACE qu’il accueille depuis le début du mois d’avril sur son exploitation. Mais ce n’est finalement guère surprenant au vu de leurs profils respectifs.

Volontés de transmettre et d’acquérir

Animé d’une forte motivation en matière d’échanges et de transmission du savoir, le maraîcher accueille en effet régulièrement des stagiaires et « cherche à former des jeunes chaque année pour installer des artisans maraîchers et développer le maraîchage local de proximité ». Il encadre d’ailleurs un autre stagiaire de BPREA actuellement. Après une prise de contact via une offre de stage déposée sur les réseaux sociaux, l’accueil de Mathilde pour une durée de six mois, sur son exploitation a donc parfaitement coïncidé avec le dispositif PACE proposé peu de temps auparavant par la Chambre départementale d’agriculture sous l’égide de la Région.

Originaire d’un autre département, la jeune femme de 26 ans était de son côté en recherche d’emploi et déjà expérimentée en maraîchage. Elle cherchait à compléter ses compétences pratiques avant de se lancer dans une démarche d’installation. Ce qui l’a donc séduite dans cette proposition de stage, « c’est surtout le fait d’être accompagnée d’un tuteur souhaitant transmettre son expérience et former un jeune, et de ne pas rester cantonnée à la fonction d’exécutante ».

Pour une relation de confiance

Cette convergence de points de vue se traduit en pratique depuis trois mois par une collaboration qui semble pleinement convenir à l’un et à l’autre, fondée sur la discussion, l’explication et la prise d’autonomie.

Ainsi selon Monsieur BOUTILLOT, qui n’y voit que du positif pour sa ferme,  les relations de travail sont très bonnes, les travaux bien réalisés avec une bonne compréhension de ses demandes. « On fait tout ensemble y compris le planning de la semaine, cela permet de bien expliquer les choses » confie-t-il. Mathilde a également pu le remplacer en gérant le travail en autonomie. La jeune femme doit encore développer ses compétences pour l’utilisation de certains outils et en matière de planification, mais « ce stage lui permet d’acquérir de l’expérience pour conforter son projet d’installation ».

Au-delà de la relation tuteur-stagiaire, c’est donc une véritable « relation de confiance » qui s’est instaurée entre eux, aux dires de la jeune femme qui pointe la qualité du tutorat et des échanges et qui se réjouit à la perspective de se voir confier la responsabilité du « pôle tomates ». Le stage PACE est conclu pour une durée de 6 mois, période durant laquelle elle perçoit l’aide versée par le Conseil Régional, que son tuteur a souhaité compléter de son côté par une gratification. Tous deux ont d’ores et déjà prévu de poursuivre ensemble jusqu’à la fin de la saison, après quoi Mathilde réfléchira à son projet d’installation. Si tout se déroule comme elle le souhaite, elle espère vendre ses premiers légumes en 2024.

Article rédigé par Arnaud Lectard - conseiller Emploi et Droit social - Chambre d’agriculture 54

Crédits photo : J. Boutillot.

Légende : Partager son expérience pour permettre à sa stagiaire d’en acquérir et de conforter son propre projet d’installation, c’est ce qui motive J. Boutillot, maraîcher à Tucquegnieux.